Les Traboules
Contrairement à une idée répandue les Canuts ne sont pas les inventeurs des traboules, les premières apparaissent au IVème siècle. Le mot vient du latin « trans ambulare », passer à travers. Quand on construit sur une pente raide, on aménage des voies publiques en pentes douces pour les véhicules tirés par des chevaux. Le piéton, lui, veux se déplacer d’un point à un autre le plus rapidement possible, en ligne droite. Les bâtisseurs vont ainsi établir des passages à travers les immeubles. Dans la partie basse de la colline de Fourvière, le Vieux Lyon, les traboules seront à l’image de l’architecture Renaissance, époque de la construction du quartier. Au début du XIXème siècle, les Canuts s’installent sur le haut des pentes et le plateau de la colline de la Croix-Rousse. Une fois l’étoffe achevée, ils doivent livrer les rouleaux de soie aux maisons de soierie situées au bas des pentes. Les immeubles ateliers des Canuts vont ainsi accueillir ces passages. Les négociants utiliseront eux aussi ce système dans leurs propres immeubles.
A propos des traboules
Il est souvent écrit que les traboules servaient à se protéger en partie des intempéries ou des regards. C’est une conséquence mais certainement pas la raison première de leur aménagement. Le plateau de la Croix-Rousse occupé par de très nombreux immeubles ateliers de Canuts n’a aucune traboule. Il a des passages, souvenir de son passé agricole. Les rues orientées en direction des pentes ont été percées au moment de la construction des immeubles et sont en ligne droite. Nul besoin de gagner du temps.
Les traboules sont du domaine privé. La disparition de l’activité de la soie, les modes de déplacement, l’importance de la sécurité et des actes d’incivilité ont conduit de nombreux propriétaires à fermer les traboules. Celles qui sont fléchées bénéficient d’une convention entre la ville de Lyon et les copropriétaires. La ville s’engageant à sécuriser, éclairer, nettoyer les traboules, les copropriétaires à les laisser ouvertes jour et nuit.
A consulter :
Traboules de Lyon de René Dejean. Edition Le Progrès (1992)
Visites :
Le samedi après-midi à partir de 16 h 30 à partir de la Maison des Canuts.
Pour les groupes s’adresser à la Maison des Canuts ou auprès de Robert Luc (04 78 27 11 51)
Office du Tourisme : 04 72 77 69 69
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