A ceux qui sont persuadés que les vogues d’antan étaient sereines et exemptées de propos xénophobes, cet article paru, de plus est dans le Journal de Guignol du 28 mai 1887 signé par Cogne-Mou, prête à relativiser.
« On sait qu’un industriel prussien du nom de Richard avait, à la dernière vogue de la Croix-Rousse installé un char tournant à plusieurs étages. On sait aussi que devant les réclamations de nos concitoyens, l’administration, pour éviter des scènes de désordre, avait prié le peu sympathique Teuton d’aller se faire rosser ailleurs. Mais ce que l’on ignore c’est que l’administration a en même temps fait fermer l’établissement de son concurrent M. Chorgnon lequel M. Chorgnon est cependant français, tout ce qu’il y a de plus français.
A quel mobile inavouable a obéi l’administration en agissant ainsi ? Si c’est pour compenser les déboires du Prussien Richard, l’administration a commis une lâcheté. Or jusqu’à preuve du contraire nous ne voyons pas d’autres raisons à la mesure dont notre compatriote M. Chorgnon a été victime. Et jusqu’à preuve du contraire nous ne cesserons de dire à l’Administration :
-Vous avez commis une lâcheté ! Une insigne lâcheté ! Justifiez-vous, si vous l’osez. »
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