Le journal lyonnais* du 16 novembre 1834 donne une définition de l’ouvrier dans un article intitulé : Utilité du Prolétaire.
« L’esprit, les talents, le génie, procurent la célébrité ; c’est le premier pas vers la renommé ; mais si l’on doit admirer le génie qui tire du néant, par ses innovations, tans de belles choses, quel tribut de louanges ne doit-on pas à celui qui anime le génie par son exécution ? Si l’amateur contemple avec admiration la hardiesse de tels ou tels monuments, il ne peut s’empêcher d’y reconnaître et le ciseau délicat qui en a taillé les pièces, et la main habile qui en a ajusté les compartiments. Si nous avons parmi nous de ces tableaux dignes de la contemplation de tous les siècles, que dire de ce pinceau qui ressuscite en quelque sorte le héros, pour nous retracer longtemps après lui, et son dévouement, et ses actions mémorables ? Si l’intérieur des temples, dans les pours de solennité, si les salons des rois et les ameublements des princes, sont embellis par les étoffes rares et précieuses, dont on ne peut se lasser d’admirer la fraîcheur, l’éclat et le fini ; qui n’y reconnaît les doigts subtils qui les ont tissés ? »
*Le canut Daverne prend les abonnements concernant ce journal au 5 de la rue de Belfort
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