La violence dans les collèges !
1er avril 1745 : Le parlement avait ordonné que les jésuites cesseraient de tenir les collèges de Lyon. Il nomme un maître de pension laïque, Antoine Nivoley comme préfet ou principal. Quand il ouvrit les classes, il y avait foule sur la place du collège. Quand le Préfet sortit, les écoliers et la populace l’accompagnèrent jusqu’à son domicile en le huant et en lui lançant des pierres. La police intervint. Trois écoliers et un taffetatier furent arrêtés. Mais Antoine Nivoley et ses six professeurs tinrent bon jusqu’en 1763.
Deuil national de 8 jours !
5 avril 1791 : Les membres du Corps municipal arrêtent qu’ils porteront, pendant huit jours, le deuil de Mirabeau et que les citoyens de Lyon seront invités à rendre hommage à sa mémoire. Le 8 les Amis de la Constitution font célébrer un service pour le repos de l’ame de Mirabeau, dans l’église des Cordelier. Les spectacles sont fermés.
Intéressement à la vente !
10 avril 1805 : Napoléon qui séjourne à Lyon avec son épouse Joséphine, rend un décret qui alloue au sieur Jacquard, auteur d’un nouveau métier pour le fabrication des étoffes brochées et façonnées, qui supprime l’emploi de la tireuse, une prime de 50 francs pour chaque métier qu’il aura livré pour être mis en activité, pendant l’espace de six années.
Matheux jusqu’au bout !
12 avril 1734 : Thomas Fantet de Lagny, savant mathématicien, décède. Mais avant qu’il ne rende son dernier soupir, alors qu’il ne connaissait aucun de ceux qui entouraient son lit, quelqu’un, pour faire une expérience philosophique, lui demanda quel était le carré de douze. Il répondit aussitôt, et sans savoir apparemment ce qu’il répondait : Cent quarante-quatre !
A genoux ? Jamais !
18 avril 1555 : La Sorbonne censure les chanoines de Lyon qui, pendant la messe, à l élévation de l’hostie, refusaient de fléchir le genou et de s’incliner. Les chanoines, de forts caractères, ne tinrent point compte de cette censure. Le doyen de la cathédrale leur ayant intenté un procès pour les contraindre à s’agenouiller au « lever-Dieu » la cause fut soumise aux cardinaux de Lorraine et de Tournon. Ces prélats décidèrent le 20 juin 1564, que les chanoines se tiendraient profondément inclinés pendant l’élévation de l’hostie, afin qu’ils l’adorassent avec plus de révérence que par le passé. Un arrêt du 25 août 1655, maintint les chanoines dans le droit de ne point s’agenouiller à l’élévation. Plus tard, sur la demande de Louis XIV, ils consentirent enfin à renoncer à ce singulier privilège.
Et on est mécontent du temps !
30 avril 1573 : Le Lyonnais fut affligé de deux horribles fléaux. « L’un des fléaux, dis Rubys, fut que toutes les vignes de la province gelèrent…, et on fit point de vendanges. L’autre fléau, et beaucoup plus grand, fut la grande cherté du blé. Il y eut grande pitié au menu peuple, tant en la ville qu’aux champs. »
Z’allez me démolir cette citadelle !
2 mai 1585 : Mandelot, gouverneur de Lyon, s’empara, de concert avec les Echevins, de la citadelle de Lyon, et ayant fait désarmer la garnison qui avait pour capitaine Aimar de Poisieu, sieur du Passage, il y installe la milice urbaine. Le roi se vit forcé d’approuver cette démarche hardie. Il ordonna même, quelque temps après, le démolition de cette citadelle. Les citoyens s’y employèrent avec tant d’ardeur, que quelques mois ensuite, il n’en paraissait aucun vestige. Cette citadelle construite en 1564 par Charles IX était sur le Montagne Saint-Sébastien, au-dessus de la rue Neyret.
Le contraire eut été étonnant !
3 mai 1803 : Acceptation du legs fait à la ville de Lyon, par le major-général Martin. L’école de la Martinière sera ouverte qu’en 1832.
Ce n’était pas du théâtre !
4 mai 1795 : Mort tragique du comédien Dorfeuille. Il était comédien, certes, mais pour les Lyonnais, c’était celui qui avait présidé le tribunal révolutionnaire établi à Lyon pendant la terreur. Arrêté après la chute de Robespierre, il est traduit devant le tribunal criminel. Une foule immense couvre la place de Roanne (devant le palais de Justice). Chacun se demandait s’il avait été condamné. Non, répondit un individu qui sortait de l’audience : « la loi ne l’atteint pas. » Et bien ! Moi, je l’atteindrai, s’écrie énergiquement un homme du peuple. Aussitôt cet homme perce la foule, s’élance sur Dorfeuille, l’assomme et précipite son cadavre dans la Saône.
Un pont en fil de fer !
18 mai 1829 : Le pont suspendu en fil de fer de l’Ile Barbe, construit par l’ingénieur Favier, est ouvert au public. On doit les premières idées de la construction de ce pont à un de nos plus habiles serruriers- mécaniciens, M. Etienne. En effet, « La Gazette de France » dans son numéro du 15 avril 1732, écrivait : « Un gentilhomme lyonnais a présenté au roi le modèle d’un pont volant dont l’original sur cent toises de long et deux de large est suspendu demi toise au-dessus de l’eau, au travers de laquelle les hommes d’armes peuvent sûrement passer, et néanmoins ce pont est bâti d’une manière si légère, qu’une ou deux charrettes au plus le peuvent transporter, parce qu’il se démonte dans une heure, et se monte en aussi peu d’espace. »
Contre les grandes surfaces !
23 mai 1794 : Les représentants du peuple, Dupuy et Reverchon, adressent au Comité de Salut Public un mémoire sur la réhabilitation du commerce de Commune-Affranchie (Lyon). « Nous sommes convaincus de cette vérité que, pour républicaniser le commerce, il faudra toujours aboutir à ce résultat : multiplier les petits établissements, déterminer le nec plus ultra des produits, en bornant les moyens de les obtenir. »
Qui peut croire que l’on n’a fait aucun progrès ?
23 mai 1637 : Un sodomite est condamné au feu après qu’il aurait été étranglé ; la corde se rompit, et il fut brûlé encore vivant, en présence de plus de 20 000 personnes accourues à ce spectacle par la rareté du crime.
Y a plus de saison !
7 juin 1635 : « Aujourd’hui est tombée, demi-heure durant, une grêle de la grosseur d’un poing, accompagnée d’un vent si furieux, qu’il emporta au loin une couverture de cinq toises de haut qui était sur la tour d’une grande maison dite le château de Milan, sise en la rue Saint-Barthélemi, voisine de la montée du grand couvent des Capucins. »
On ne plaisante pas avec les piqueurs d’once !
20 juin 1769 : Un arrêt du Parlement confirme la sentence de la juridiction consulaire de Lyon qui condamne la femme Comtois à être attachée au carcan, fouettée et marquée, et ensuite enfermée dans une maison de force pour crime de piquage d’once et Michel Comtois son mari au carcan et au bannissement pour l’avoir souffert chez lui et y avoir participé. (Le piquage d’once consistait à voler de la soie sur les parties confiées par le négociant. Pour retrouver le poids, le piqueur d’once, humectait la soie.)
Défense des traditions !
21 juin 1584 : « Les échevins désirant rétablir les bonnes et louable coutumes qui de toute ancienneté ont été observées à Lyon, et entre autres celle de faire un feu de joie sur le pont de Saône toutes les vigiles de la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, comme l’on faisait avant les premiers troubles de l’année 1562, depuis lesquels cette tant belle coutume à été discontinuée, ordonnent que désormais en reprenant ladite coutume l’on élèvera, chacune des veille de Saint-Jean, une pyramide de bois en laquelle le feu sera mis par le gouverneur pour le roi, et par l’un des échevins pour la ville ; il est aussi arrêté que tous les échevins y assisteront en corps avec leurs robes consulaires. »
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