Depuis le 10 décembre 1848, jour où Louis Napoléon Bonaparte devient président de la seconde République, on ne se fait guère d’illusions : les Républicains de Lyon pressentent que la révolution de février 1848, après l’échec de l’insurrection ouvrière de juin, ne pourra pas réaliser leurs espérances. Pourtant ils continuent à y croire. Ainsi le 26 février 1849 a lieu le « Banquet commémoratif de la Révolution de février ». 8 000 citoyens participent à cette fête. Le journal Le Républicain du 27 février publie un article dans lequel on peut remarquer combien la Croix-Rousse était importante aux yeux de ces Républicains. Quelques extraits :
« …Aussi de bonne heure de nombreuses colonnes populaires se dirigeaient vers le lieu du banquet dont les portes leur étaient ouvertes à onze heure. »… « Le fond était surmonté d’une statue de la liberté peinte en grisaille et autour de laquelle flottait un drapeau portant ce mot : Amnistie. Les inscriptions suivants décoraient la partie inférieurs ; Aux martyres de l’Egalité ! Aux captifs modernes ! Sur des flammes rouges étaient inscrits ces noms chers aux peuples : Cracovie, Messine, Bologne, Florence.
Au dedans de la tribune, à droite on lisait : Organisation du crédit – Développement progressif du principe d’association. A gauche : Droit au travail – Abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme. Au milieu une montagne peinte en noir, simulait la Croix-Rousse ; elle était surmontée de trois étoiles et de ces mots : A la délivrance des Peuples !
Sur cet emblème de la montagne sacrée de Lyon, flottait le drapeau de la Société des Travailleurs Unis, et à côté le drapeau des Voraces et de la société de l’Union. »
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