La mairie du 4ème arrondissement
Le bâtiment de la mairie du 4ème arrondissement est étroitement lié à l’histoire du boulevard de la Croix-Rousse. En effet le 20 juin 1865, Napoléon III déclare que « les fortifications n’ont plus aucune raison d’être ; elles sont inutiles contre l’ennemi et nous sommes plus au temps où l’on se croyait obligé d’élever de redoutables défenses contre l’émeute. » Une déclaration très politique puisqu’il ne manque pas d’ajouter en souhaitant remplacer les remparts (en partie déjà démolis) par un boulevard de 40 mètres de large et planté d’arbres : «… témoignage de sa confiance dans le bon sens et le patriotisme de la population lyonnaise. »
Il est à noter qu’en 1842 était projeté un Hôtel de Ville (La Croix-Rousse a le statut de Ville jusqu’en 1852) sur l’ancien terrain du jeu de mail faisant partie des fossés de la ville de Lyon.
En 1866 l’ingénieur Bonnet présente le projet du boulevard qui suivra celui des fortifications, les bastions devenant les places (Tabareau, des Tapis, Claude Joseph Bonnet…)
En 1867 commencent les travaux du boulevard de la Croix-Rousse. La Ville va renoncer à prolonger la rue Duviard jusqu’au boulevard et conserve un îlot assez étendu de 2000 m2. Ce terrain en raison de sa position centrale sur le boulevard, de sa proximité avec le quartier peuplé, de sa superficie va être utilisé pour la construction de la nouvelle mairie.
La construction se fait de 1867 à 1869. Elle va abriter les services d’état civil, de la justice de Paix, la Caisse d’Epargne de la Croix-Rousse et la gendarmerie.
Jusque dans les années 1970 la mairie abritera également la bibliothèque dans ce qui est aujourd’hui la salle du Conseil. La Caisse d’Epargne de la Croix-Rousse a récemment « immigrée » sur le 1er arrondissement et perdue sa spécificité de Caisse d’Epargne… de la Croix-Rousse. Elle occupait ce qui est aujourd’hui les services d’Etat Civil. Ceux-ci étant au 1er étage.
Je peux assurer qu’en 1962 le Conseil de révision se tenait dans la mairie.
C’est en 1948 que les Dejean, père et fils, apposèrent les deux plaques célébrant les Voraces de 1848 et les Révoltes des tisseurs sur soie de 1831 et 1834.
A la Libération des femmes accusées de collaboration furent « exposées » tondues, sur le parvis.
En mai 1968 un comité de quartier improvisé se tenait devant la mairie. Il affichait notamment le prix des légumes du marché relevés le matin de bonne heures afin d’éviter les hausses brutales. Ce même comité voulu occuper symboliquement la mairie. Le pouvoir en place à cette époque refusa et fit jouer la présence de la Caisse d’Epargne et l’argent qu’elle avait dans ses coffres.
samedi 28 mai 2011
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