mercredi 22 juin 2011

Le Cercle Littéraire de la Croix-Rousse

En 1841 le mutuellisme c’est aussi la mise en commun des écrits - il y a comme les prémices des bibliothèques - et des informations concernant le travail début des coopératives. Le Cercle se situait au 21 de la Grande Rue de la Croix-Rousse. Il était ouvert de 8 heures du matin jusqu’à 10 heures le soir. Il se chargeait de tous les renseignements de fabrique, de la vente et de l’achat des ateliers. Tous les soirs réunion des chefs d’atelier pour discuter des intérêts de la Fabrique. Les propriétaires et les personnes ayant des appartements à louer pouvaient s’y adresser.
L’Echo des 0uvriers publie cette information en 1841.
« C’est toujours du 1er au 5 mai que se fera l’ouverture du CERCLE LITTERAIRE de la Croix-Rousse. Précédemment nous avons expliqué de quel intérêt il serait pour les chefs d’atelier. Le prix de la séance est fixé à 10 centimes pour la lecture de tous les journaux. Tout lecteur ne pourra avoir en main qu’un seul journal. Les chefs d’atelier qui désireraient lire un journal chez eux pourront l’envoyer chercher en déposant (comme cela se pratique à Paris) 50 cts, lesquels seront rendus à la remise de l’exemplaire. Ils devront 1 sou par heure pour frais de location.
On se chargera de l’abonnement à tous les journaux de Paris et des départements, ainsi que toutes les écritures à l’usage des chefs d’atelier, tels que beaux de loyer, conventions d’appentis etc…
On trouvera toujours au CERCLE LITTERAIRE des abonnements en première, seconde et troisième main aux journaux ci-après :
National, Commerce de Paris, Charivari, Siècle, Journal du Peuple, feuille spéciale des ouvriers ; Quotidienne, Censeur de Lyon, Temps, Rhône, Moniteur industriel et une foule d’autres journaux quotidiens et hebdomadaires, etc…
Incessamment un registre sera tenu au CERCLE LITTERAIRE qui indiquera tous les articles qui se monteront ainsi que le nom des négociants chez lesquels on pourra prendre les commissions. Nous prions les chefs d’atelier, dans leur intérêt, de nous faire parvenir les noms des maisons de commerce leur offrant le montage de tel ou tel article.
»

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