Tout n’est pas idyllique dans les rapports entre ouvriers en soie. La solidarité ouvrière n’est pas une généralité comme le rapporte un article du Censeur, repris par l’Echo de la Fabrique de 1841, le 31 août 1845.
« Une rixe sanglante a eu lieu le jeudi 15 août, sur la place de la Croix-Rousse, entre les compagnons ferrandiniers (tisseurs de soie) et les ouvriers de même état, non ferrandiniers. La police aidée de la troupe est venue mettre fin à cette lutte. Plusieurs ouvriers ont été arrêtés. Ces luttes sont déplorables ; les travailleurs ont mieux à faire qu’à s’entretuer pour des futilités, des mots. Les associations de compagnonnage sont de bonnes choses mais les faire servir à des haines sans but, à des combats absurdes, c’est les rendre odieuses. Il serait bientôt temps que les ferrandiniers et autres ouvriers voulussent s’apercevoir qu’ils font parfaitement les affaires de ceux qui repoussent toute réforme sociale, toute organisation du travail, et qui, aux tentatives faites dans ce but, peuvent opposer ces luttes de bêtes sauvages. »
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